Qui es-tu Alaska ? de John Green

Qui es-tu Alaska ? passe pour LE roman de l'adolescence ou du moins l'un des romans qu'il faut avoir lu. Il paraît en 2007 par un jeune auteur dont c'est le premier roman : John Green.

Le succès est immédiat dans le monde et le livre remporte le M. L. Printz Award du meilleur livre pour adolescents. 

En fait, pour cette histoire, l'auteur s'est beaucoup inspiré du cadre de son enfance et de ce qu'il a connu. Il grandit en Floride avant de partir faire ses études en Alabama comme son jeune héros Miles Halter. De même, son pensionnat ressemble à Culver Creek où il a étudié la littérature et la théologie.

John Green est aussi un inconditionnel des dernières paroles dites par les personnalités avant de mourir, une passion dont il va se servir pour ce roman. 

Résumé - impressions :

Miles Halter, 16 ans, s'apprête à quitter ses parents pour entrer dans l'école de Culver Creek en Alabama, comme son père à son âge. A la question de ses parents, pourquoi nous quittes-tu ?, Miles répond par une citation : "Je pars en quête du Grand Peut-Etre", parole dite par François Rabelais avant de mourir. Il découvre le pensionnat et son directeur. Puis il fait la connaissance de son camarade de chambre, qui se fait appelé Le Colonel. Aussitôt, celui-ci lui donne un surnom, Le Gros parce que Miles est tout sauf gros ! Une bande de copains se forment avec en son centre, une jeune fille mystérieuse du nom de Alaska... 

John Green nous embarque dans le monde de l'adolescence avec ses découvertes et ses transgressions. Le jeune Miles, novice, se retrouve entraîner dans des expériences nouvelles pour lui (boire, fumer, braver les interdictions du pensionnat, embrasser une fille, tomber amoureux...). Le décompte annoncé dans le titre des chapitres, nous laisse penser qu'il va se passer quelque chose à la fin de celui-ci. Mais, l'auteur va déjouer tous les pronostics que l'on pouvait penser...

Comment sortir du labyrinthe de souffrance ? (phrase attribuée à Simon Bolivar). La deuxième partie du livre nous emporte bien loin des gamineries adolescentes pour nous interroger sur le sens de la vie, la destinée, la mort, les regrets. En une fraction de secondes tout peut basculer.

La vie vaut d'être vécue intensément et le temps atténue les blessures. Il y aura un avant et un après Alaska. Le Gros et Le Colonel vont alors avoir besoin de comprendre, de résoudre l'énigme qui va commencer à les hanter tous les deux. Au bout du chemin, l'apaisement et l'envie de continuer à vivre dans ce labyrinthe de souffrance.           

Un roman d'apprentissage où en une année, le héros connaît différents rites de passage voulus ou pas. Une lecture facile avec de courts chapitres et une écriture d'adolescent qui permettra une identification des jeunes lecteurs.