Le Soir du chien de Marie-Hélène Lafon

L'oeuvre de Marie-Hélène Lafon a commencé en 2001 avec la publication du Soir du chien qui a immédiatement reçu le prix Renaudot des lycéens. Depuis, elle a écrit une dizaine de romans et de recueils de nouvelles ancrés majoritairement dans le terreau cantalien. Marie-Hélène Lafon cherche avant tout à restituer le monde rural qu'elle connaît pour y avoir grandi.

 

Née en 1962, à Aurillac, Marie-Hélène Lafon a quitté son pays à dix-huit ans pour faire des études littéraires à la Sorbonne à Paris. Cependant, la matière de son oeuvre reste ses origines où elle retranscrit les saisons, les bêtes, les odeurs, les hommes.

Roman de jeunesse, l'auteur estime que depuis sa langue a évolué. Elle enseigne le français, le latin et le grec en région parisienne.

Ses modèles en littérature sont Flaubert, Un coeur simple étant son "bréviaire absolu", Colette, Homère, Céline et bien sûr les trois écrivains du Massif-central que sont Pierre Michon, Richard Millet et Pierre Bergounioux, trois écrivains contemporains qui confortent ses recherches littéraires.    

 

 

Résumé - Impressions :

 

Marlène est une toute jeune femme. Elle vit isolée avec son amoureux Laurent en haut dans une maison qu'il rénove pour tous les deux. Elle n'est pas du pays. Aussi, elle est souvent seule et lit beaucoup. Deux fois par mois, les villageois la voient sur la place du village où le bibliobus bleu s'arrête. Mais Marlène est belle, elle attire les hommes et le désir. Lors d'une promenade, son chien est blessé par un automobiliste. Le vétérinaire, un homme établi, se déplace pour soigner la bête. C'est ce soir là, le soir du chien que tout a basculé...

 

Le Soir du chien apparaît en premier lieu comme un roman choral. Les récits s'enchaînent ne permettant pas forcément au premier abord de discerner qui parle. C'est d'ailleurs ce qui avait tant plus aux lycéens qui avaient cherché comme un jeu de piste à rassembler les éléments permettant de reconstituer le récit littéraire.

Ainsi, une quinzaine de personnages livrent leur impression sur les événements passés ou récents. Nous y retrouvons la grand-mère de Marlène qui l'a élevée, Aude Cadou la bibliothécaire, la mère de Marlène, la mère de Laurent, la femme du vétérinaire, Roland l'ami de Laurent,...

 

Marlène, diminutif de Marie-Hélène (clin d'oeil au prénom de l'auteur) concentre toutes les attentions avec sa chevelure rousse, sa façon d'être hors du monde, de ne pas être à sa place. Néanmoins l'histoire d'amour finissante est racontée par Laurent, le trahi, le délaissé, le doux. Sa passion évolue vers la douleur d'avoir perdu Marlène mais avec une résignation digne. Ce n'est que trois ans plus tard, qu'il pourra analyser qu'il ne souffre plus et qu'il pourra envisager un nouvel amour.      

 

 

Pour aller plus loin :

 

Lithurgie

Mo

L'Annonce

Sur la photo

La Maison Santoire

Album

Les Pays

 

Une critique de l'oeuvre de Marie-Hélène Lafon dans Les libraires édité par les Librairies indépendantes

 

Un entretien de Marie-Hélène Lafon lors de sa venue à la Bibliothèque de Saint-Etienne 

 

 

 

Photographie, Maison typique du Cantal, à l'horizon les Monts du Cantal vus depuis Saint-Illide/ Damien Boilley, 2005 [Licence Creative commons]