L'Orangeraie de Larry Tremblay

L'Orangeraie de Larry Tremblay.- Gallimard
L'Orangeraie de Larry Tremblay.- Gallimard

L'Orangeraie donne son titre à ce roman écrit par Larry Tremblay en 2013. Cet écrivain québécois est né en 1954 et se consacre alternativement au théâtre et à la littérature.

L'Orangeraie fait suite à une pièce de théâtre intitulée Cantate de guerre (2009).

 

Intemporel et se situant dans un pays du Moyen-orient, L'Orangeraie se veut comme une fable moderne, un conte guerrier. En effet, de son premier jet d'écriture, Larry Tremblay n'a cessé de retravailler son texte, de l'épurer, de le sculpter pour ne garder que la quintessence du texte. Mais cette écriture poétique est au service d'une histoire cruelle et universelle resserrée sur deux enfants et leurs parents. 

 

L'objectif de l'auteur est de toujours être à l'affût, de se questionner et de garder une pensée critique sur le monde qui nous entoure.

 

Résumé - Impressions :

 

Deux jumeaux de neuf ans, Amed et Aziz, vivent heureux auprès de leurs parents et grands-parents. Cependant Aziz doit être hospitalisé en urgence. Rétabli, il rentre à chez lui accompagné de son père Zahed. Mais un autre malheur arrive sitôt leur retour. La maison des grands-parents est bombardée. Leurs corps sont déchiquetés et Zahed, leur fils, décide de les enterrer dans l'orangeraie, domaine où son père à travailler toute sa vie...

 

De ce bombardement va découler toute la suite de l'histoire et la faire basculer dans une tragédie où la question du bien et du mal va être posée. Le choix du père sera cornélien. Peut-on choisir entre ses deux fils ? A-t-il le droit de condamner un de ses fils ? Lors d'un conflit, où se trouve la vérité ? Les enfants sont tués au combat mais les adultes restent à l'abri comme des lâches. 

 

Les enfants ne sont ici que des instruments de haine au service d'une vengeance d'adultes. Ce sacrifice d'innocents les élève au rang de martyrs et accorde tous les honneurs à la famille. Cependant, tout cela n'est -il pas mensonger face à la souffrance et à la culpabilité de ceux qui restent à l'image de Amed. L'amour fraternel et maternel peut-il tout accepté ? Le désespoir d'un peuple oblige t-il tout sacrifice ? 

 

L'Orangeraie nous emporte dans l'absurdité de la guerre attisée par le fanatisme religieux. La fin du roman autour d'une pièce de théâtre se veut comme une thérapie reconstructrice, un message de paix et d'espoir. Car quoi de mieux qu'une vie simple, dans une propriété entourée d'une orangeraie : un lieu de bonheur simple, dans le respect de la nature.

 

       

Pour aller plus loin :

 

Anna à  la lettre c

Le Mangeur de bicyclette

Piercing

Le Christ obèse

L'Impureté

 

L'Orangeraie a fait l'objet d'une adaptation théâtrale (Extrait issu des Editions Alto) 

Un entretien de Larry Tramblay à propos de son roman L'Orangeraie pour la Librairie Mollat