La Promesse de l'aube de Romain Gary

En 1960, Romain Gary publie un livre qui lui tient particulièrement à coeur. Il a failli s'appeler La Possession du monde, La Confession de Big Sur ou encore La Course contre la vie. Finalement, Romain Gary choisira La Promesse de l'aube. Ce texte très personnel et autobiographique est un hommage à l'être qui a le plus compté dans sa vie et qui a plus cru en lui : sa mère.

Roman Kacew nait en 1914 à Vilna (aujourd'hui Vilnius en Lituanie) dans l'empire russe. De père inconnu de lui-même, l'enfant grandit entouré de sa mère et de sa gouvernante. Exilé permanent, Roman voyage au grè de la fortune aléatoire de sa mère, de son opiniâtreté et de ses inventions avec un but ultime : La France, le pays de la liberté. L'arrivée en France se matérialisera en 1928 à Nice au sein des émigrés russes et des voyageurs étrangers. 

Mais les ambitions d'une mère pour son fils ne peuvent s'écrire. Quelle carrière Roman pourra t-il embrasser ? Comédien ? Peintre ? Ecrivain ? Joueur de tennis ? Diplomate ? et surtout sous quel pseudonyme ? Cela sera sous le nom de Gary qui signifie "brûle" en russe. 

Durant toute sa jeunesse le jeune Roman s'efforcera de trouver sa voie à côté de cette mère omniprésente et excessive et qui aura réussi à façonner son fils selon ses rêves.      

Roman devenu Romain, aviateur des Forces françaises libres commencera à être publier avant de devenir l'écrivain reconnu que l'on connaît et débutera une carrière de diplomate au long cours, suite à sa nomination comme commandeur de la Légion d'honneur et Compagnon de la Libération.  

 Romain Gary disparaît en 1980, à l'âge de 66 ans.  

Résumé - Impressions :

Romain est mobilisé lors de la seconde guerre mondiale. Il est alors sergent instructeur à l'Ecole de l'Air à Salon-de-Provence. Sa mère n'hésite pas à faire cinq heures de taxi pour le voir une dernière fois avant son départ.

"Guynemer ! Tu seras un second Guynemer ! Tu verras, ta mère a toujours raison ! s'exclame t-elle lorsqu'elle le revoit. Malgré les moqueries de ses camarades, Romain ne peut que se remémorer la promesse qu'il s'est fait à l'aube de sa vie "de livrer toutes les batailles, [...] de lui rendre justice" et de "donner un sens au sacrifice de sa mère"...       

Romain raconte donc leur vie à travers la Russie, la Pologne et enfin la France dont sa mère lui transmet une passion immodérée à travers son histoire, ses épopées et ses personnages. Humiliations, pauvreté, scènes grandioses ou tragiques ponctuent tout le récit.  

D'un style, très vivant, racontant les anecdotes comme personne et avec un sens de l'humour très proche de l'ironie, Romain Gary nous emporte dans sa vie tumulteuse et sa vision idéaliste.    

On ne peut que repenser qu' "au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilmo, habitait M. Piekielny..."